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 « Réveiller la Montagne Endormie ; Juguler un Fléau. »

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Ôsaki Heiichirô
Ôsaki Heiichirô
| Seigneur |



Jisei no Ôyashima
Eveils: Gokai
Surnom:
Clan: Ôsaki


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MessageSujet: « Réveiller la Montagne Endormie ; Juguler un Fléau. »   « Réveiller la Montagne Endormie ; Juguler un Fléau. » EmptyMar 27 Jan - 22:40

« Réveiller la Montagne Endormie ; Juguler un Fléau. » Far_to10

Devant lui, se dressait la Fin du Monde où toutes civilisations antérieures à celle de l’irréductible Dynastie Daïdoji avaient disparues. Ici-même, des étendues de terres hostiles délimitaient l’expansion des empires et de façon globale, toute ambition humaine. L'aube naissante révéla par sa lumière régénératrice la silhouette enténébrée d'un homme déchu. Ce dernier évoluait péniblement, pas à pas, avec l'humiliation que lui infligeait les éléments.

Les fourrures sous son pardessus faisaient rempart au froid intense qui lui déchirait les lèvres et crevassait ses joues. Ce n'était que de la neige, pure, immaculée et pourtant, la sensation de plonger ses pieds dans de la matière en fusion était de plus en plus obsédante, tant la douleur l'hébétait. Chaque paroi gelée était un miroir, qui lui rappelait ses faiblesses, les laideurs de son corps, sa misérable condition humaine et surtout, le pouvoir dérisoire qu'il portait face à la toute-puissance du Grand-Nord. Être détenteur de l'épée sacrée Kusanagi, ne lui était d'aucune utilité ici.


??? : « Nous n'y arriverons jamais, Seigneur Ôsaki, le Blizzard aura raison de nous ! »

Une seconde silhouette s'était dessinée, marchant à l'allure d'un damné dans le sillage du Daïmyō. Vêtu en grand apparat, c'était l'ambassadeur officiel qui avait été élu par les vénérables anciens du Clan Ôsaki, pour mener à bien les futures négociations diplomatiques.

Haut-Dignitaire : « Nous aurions dû nous pourvoir de bien plus de fourrure ! »

Il lui fallait reconnaitre la pertinence de ses propos, tous deux ne s'étaient pas assez bien préparé pour un tel périple. Ils disparurent peu à peu, évanouis dans la brume qui s'était levé. Afin de repérer son chemin, Heiichirō était contraint de lever la tête, offrant son visage à la morsure rapide de l'air glacé. Paupières irritées, cils cristallisés, fermer les yeux auraient été si soulageant. Dans l'insurmontable épreuve, dans l'oubli de soi, ses irrépressibles et macabres pulsions se manifestaient sous la forme d'une monstruosité issue de l'esprit. Là, quelque part, cette chose, qu'il ne put apercevoir dans le blizzard, tantôt un être familier tantôt une créature née de ses peurs l'observait, se riait de lui, le provoquait. Cette voix sifflait dans sa tête comme celle du serpent-tentateur, ordonnant pour sa propre survie la mort de son compagnon de voyage. Secouer la tête comme pour chasser ce cortège d'illusions qui l'environnaient n'eut pas le moindre effet. Dans l'épreuve du froid, cette pensée le parasitait.

Haut-Dignitaire : « M'enten-Bourgh-AaaAaarrgh- ! »

Telle une bête sauvage affluant vers sa proie. Il l'observait de ses yeux striés de rouge, jubilant intérieurement de tout ce sang chaud qui noyaient ses deux mains criminelles. Le sifflement de la Lame s'était fondu dans le mugissement du vent, jusqu'au bas-ventre de sa victime infortunée. Cette dernière, cramponnée aux épaules solides de son meurtrier, tenait un regard à la fois exorbité et lucide, résistant tant bien que mal à l'angoisse extrême qui l'assaillait.

Haut-Dignitaire : « Vous aur-iiiez pu-me frapper en plein cœur et partir avec ces quelques fourrures, pour lesquelles vous avez tu-*kof'kof*-é ! -Mais, cela serait gâcher votre plaisir sadique, heureusement, 'Il' l'avait anticipé.. »

Tout en fronçant les sourcilles : « Il ? De qui me parles-tu ? »

Haut-Dignitaire : Ses lèvres imbibées de sang esquissèrent un rictus morbide. « Votre vivacité d'esprit ne sera-iit donc pas égal à votre habileté à assassiner l'un de vos sujets ? »

Provocation mortelle. La dague déjà bien logée dans les entrailles du condamné se mit à se remuer, arrachant à sa victime des cris inarticulés : « Je t'ordonne de parler, de qui s'agit-il, si ce n'est les vénérables anciens, Pauvre Fou ?! »

Haut-Dignitaire : « Tout -arrrgh-n'était qu'illusion depuis le début*aaAaahhhaahh*. De l’appauvri-arrgh-ssement de nos ressources *Kof'kok* jusqu'à mon rôle. J'ét-ksshh-ais déjà condamné pour ac-te de Haute Trahison envers Notre Clan, Je-je dev-ais exécuter cette dernière mission et mour-ir comblé d'honneurs. Telle était la promesse du Sōsaku-ō Enkeï. »

La simple évocation de ce nom figea sa pensée, l'étau se refermant peu à peu sur lui : « En quoi consistait cette mission, Misérable ?! »

Agent d'Iris : « Vous testez .. »

À ces mots, une désagréable sensation l'envahit, confus, au point de ne plus avoir la concentration suffisante pour tenir fermement l'arme du crime. Pris de vertige, l'assaillant assailli ne put qu'observer impuissamment le dague tomber d'entre ses mains, s'échouant dans la neige maculée de sang. Malheur, il reconnut parfaitement les symptômes, tandis que l'envoyé d'Iris, à l'agonie, s'écroula à ses pieds. Dans un dernier élan de lucidité, titubant à reculons : « Fumeiryō Shinri-?! Kksh-  » Par le Feu, sur la face antérieure de ses deux avant-bras, s'inscrivait dans la douleur « Zetsubō » (Désespoir) et « Kodoku » (Solitude) tout en Kanjis.  Stoïque face aux douloureuses scarifications qui s'opéraient sur sa chair, se parlant à lui-même : « Ressaisis-toi, ce n'est qu'une illusion, tu le sais mieux que quiconque ! »

De tout l'horizon, sous la poussée d'un vent annonciateur des pires cauchemars, se pressaient de lourdes légions de nuées sombres, se tordant en de noirs remous. Sans foudres, sans pluie, porteuses des pires ténèbres. Et, tout le ciel en était envahi. Précipité dans une dimension cauchemardesque qui n'avait désormais plus les traits de la réalité, Heiichirō vit toute la neige se retirer et tous ses vêtements se désagréger dans l'air en de fines particules de cendres. Soudainement, il se mit à grimacer de douleur, tentant désespérément d'atteindre son dos avec ses mains. Là, où dans la chair la plus profonde, du bas du dos à la nuque, s'inscrivaient à nouveau par l'incision d'une pointe de feu : « Tengōku », Berceau de toute sa Haine. Le dos ruisselant de sueur et de sang : « K-kore wa Genkakudearu ! » (Ce n'est que illusion.)

Ses tourments se poursuivirent, le feu, traversant tout son visage, inscrivant cette fois-ci du menton au front : « Akamatsu », tandis qu'il se convulsait de douleur, l’œil crevé, les lèvres fendues. Au bord de la folie, se tenant le visage, se cachant de lui-même : « Orewa, o-orewa ! » Se répétait-il, indéfiniment, alors qu'il n'en percevait lui-même plus le sens. Le long du mollet droit : « Izanagi » ; le long du mollet gauche : « Izanami » ; le long de l'abdomen : « Fûjin » ; Parviendra-t-il à apprivoiser leur incarnation sur Terre, ces trois démons à l'apparence humaine ? Ses genoux cognèrent le sol, ses avant-bras meurtris s'étalèrent, à quatre pattes, le Martyr se mit à hurler de douleur, face contre terre, saisi d'un mal atroce. De sa bouche béante, dégoulinait tout un flot de salive mêlée de sang, tandis que sur sa langue s'inscrivait le Kanji du mensonge et de la tromperie. Une arme, un fardeau. Chaque filet du liquide cramoisi unissant ses lèvres et ses dents s'étaient rompus sous le souffle de ses cris inarticulés.

Les Portes de l’Éternité s'étaient ouvertes, celles du Temps s'étaient fermées. Peu à peu, d'instinct, ses membres se resserrèrent les uns contre les autres, recroquevillé sur lui-même, la solitude étant sa plus grande peur. Au sommet de son dos arrondi, dont la chair à divers endroits était boursoufflée et sanguinolente, passa une main manucurées d'une douceur si infinie qu'il en tressaillit.

??? : « Anata wa dokoni ita, watashi no musuko ? »
(Où étais-tu, mon fils ?)


Posant le front contre le sol, l’œil valide s'humecta de larmes :
« Nanto osshaimashita ka, Okasama ..
(J'implore ton pardon, Mère ..)

...

....

Okasama ? »

Un remède à la vanité, disait-on de la solitude et elle était bien la seule, à lui rappeler qu'il n'était qu'un être humain, soumis aux lois les plus fondamentales de l'univers. Des ondulations lentes et molles furent provoquées par l'impact de son front, s'en allant mourir au loin, dans cette obscurité infinie. Lentement, son visage s'éloigna, l'air intrigué, et son œil valide se mit à scruter cet hideux reflet de lui-même. Là, au cœur du néant où toute volonté s’amenuisait jusqu'à disparaitre, quelque chose en lui poursuivit la lutte qu'il avait abandonné, se manifestant derrière ce miroir mystique qui n'avait ni début ni fin. Peu à peu, son visage changea, prenant l'apparence d'un autre : l'Agent d'Iris, tandis que de l'autre côté demeurait le reflet du triomphant Daïmyō, de façon inexpliquée.

Agent d'Iris : « C-Comment est-ce possible, mon Fumeiryō Shinri ..
 Vous avez chang-KKk-nos- »
Ressentant des formes s'agiter dans ses entrailles, ses pires peurs se réveillèrent à son tour : « N-Ne faites pas ça-arghh- » Des pattes velues déchirèrent son nombril, ensanglantées, pour sortir à l'air libre et révéler une hideuse tarentule. Pris de panique : « O-Onegaidesu-Kkk-, Anata ga shiken ni gōkaku shita-argh-, o-o-ore o kaihō shi, dōjō ! (Je vous en supplie, vous avez réussi le test, libérez-moi, pitié !) »

De l'autre côté du miroir, sourire aux lèvres :
« Mewosamasu, kisama.. »
(Ouvre les yeux, enfoiré..)


Submergé par sa propre folie :
« Subete wa Genkakudearuuu-hihiHAHAHAAAA !  »
(Tout n'est qu'illusion !)

_____________________________
-Ellipse-
___________


« Réveiller la Montagne Endormie ; Juguler un Fléau. » The_fo10

Sentinelle du Clan Daidōji : « Stop ! Un pas de plus sur les saintes Terres de Sanmyaku, et je te transperce le crâne de ma lance, m'entends-tu, étranger ! »

Le Daïmyō, fraichement arrivé sur les lieux, s’exécuta, les épaules couvertes de fourrures tachées de sang : « Apaise ton zèle, Soldat ! Je suis le Seigneur de la Cité Shitsugen : Ôsaki Heiichirō ! »

Sentinelle du Clan Daidōji : « C'est à vérifier ! Par ordre de sa Majesté le Seigneur Daidōji-sama, ARCHERS, à mon Commandement ! »

À son appel, tout le long de la Grande Muraille, une flopée d'archers se révélèrent tout en bandant leur arc en direction du Daïmyō. Balayant la rangée d'en face d'un sombre regard : « Voilà, le genre de mesures préventives qui me déplait, Cavalier.. »


Sentinelle du Clan Daïdōji : « Un défi à la hauteur du fils de Feu le Précédent !
ARCHERS, à mon signal !

..

...

FEUU !! »

Quarante-cinq archers ; quarante-cinq flèches décochées avec l'intention de tuer. Les cieux au-dessus de sa tête en furent momentanément assombris, leur sifflement semblable à milles oiseaux furieux. Prenant une profonde inspiration, Mayoïdama, l'arcane suprême des adorateurs de Susanō-ō, était au cœur de ses pensées. Nul autre que l'un des siens, détenteur des secrets de cet art, pouvait savoir ce qu'il se passait dans sa tête, en ce moment même. À la grande surprise du cavalier daïdojien, le Daïmyō n'observait pas les flèches, mais les archers. Il distingua, par la suite, un sourire triomphant, comme s'il avait déjà réussi le test. La première flèche lui traversa le crâne, s'en suivit toute une nuée mortelle de pointes, s'abattant sur le sol, élevant un épais nuage de poussière. Le silence reprit ses droits, avant que le cri perçant d'un rapace du Grand-Nord ne retentisse dans les hauteurs. Les archers baissèrent unanimement leur arc, le cavalier, stupéfait, retira son heaume en signe de respect face à l'exploit de l'authentique Seigneur de la Cité Shitsugen.


Sentinelle du Clan Daïdōji : « La Confiance n'exclut pas le Contrôle, Seigneur Ôsaki !  Se retirant du chemin du Daïmyō : Bienvenue au sein de notre cité, Sa Majesté le Seigneur Daïdoji-sama, vous attend ~ »

Les lourdes et grandes portes d'entrée s'ouvrirent à lui, chaque maillon de ce vieil engrenage à chaine s'enroulant bruyamment l'un après l'autre. Après tout un dédale de couloirs, le Daïmyō, silencieux, parvint enfin à la Grande Salle du Trône, dépourvue de fastes, comme dans ses vieux souvenirs. Sur le trône, se tenait le Seigneur de ces terres inhospitalières, connu pour avoir traversé autant d'âges que de guerres.


Au cœur de la salle d'audience, d'un regard révérencieux : « Seigneur Daïdōji, mes respects à vos loyaux sujets, nuls autres guerriers ne rivaliseraient d'autant de zèle envers leur seigneur. Vous leur avez inculqué l'éthique martiale et la discipline guerrière, votre expérience est un livre sacré, dans lequel tout aspirant seigneur se doit de puiser les enseignements. Moi, le Premier..

...

Je viens troubler le repos des esprits régnant ici-même,
Car, je suis porteur de graves nouvelles à la suite de mon entretien avec le Neveu de l'Empereur :
Akamatsu Seïtō.. »


Dernière édition par Ôsaki Heiichirô le Dim 1 Fév - 11:06, édité 1 fois
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Daîdoji Nobuyoshi
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MessageSujet: Re: « Réveiller la Montagne Endormie ; Juguler un Fléau. »   « Réveiller la Montagne Endormie ; Juguler un Fléau. » EmptyDim 1 Fév - 9:06

"...Osaki le Fou, l'homme qui tiens la clé de ma paix entre ces mains..."

Répondit simplement Daidoji en se levant vers le jeune homme pour l'inviter d'un geste de la main a le suivre vers un pan de mur qui s'ouvrit derrière le trône.

"...Ou est ce Heiichirô le Seigneur Déchu..." Railla le vieille homme "...Un Seigneur du sud est venu dans ma forteresse il y a quelques semaine a peine pour me rapporter ces jolies sobriquet a votre encontre. D'après lui vous n’êtes que vengeance et rancune et nous fomenterions une rébellion contre Tenno. Quoi que vous ayez fait a vos rivaux Seigneur Osaki leur image de vous est déplorable et quoi que vous prépariez soyez prudent en prenant garde a ne pas éventer les liens qui nous unissent."

Daidoji s'engouffra dans la pièce dissimulé et invita son hôte a s’asseoir autour d'une table ou fumait déjà deux tasse de Thé et quelques amuse gueule. Nobushige, l’aîné du clan s'avança et murmura quelques mot a l'oreille de son père avant de disparaître derrière une autre porte dissimulé qui se fondait a merveille dans l’austère pièce a peine décoré.

"...Mon fils a envoyé une centaine d'homme traquer d’éventuelle indiscret qui auraient eu la bêtise de vous suivre.Tout inconnu au clan Daidoji prit sur nos terres sera exécuté."
dit simplement le vieil homme en prenant place autour de la place."...J’espère que cette entorse au protocole ne vous dérange pas trop Seigneur Osaki, mais je suis fatigué aujourd’hui hui et la promesse d'un bon thé chaud m’obsède depuis plus d'une heure."
Daidoji plongea sa main dans l’assiette et y prit au hasard un gâteau qu'il posa a coté de son thé, il dit toute en invitant son homologue a s'assoir.

"...Prenez place et racontez moi quelle nouvelle me fait l'honneur de votre présence sur mes terres..."
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Ôsaki Heiichirô
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Jisei no Ôyashima
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MessageSujet: Re: « Réveiller la Montagne Endormie ; Juguler un Fléau. »   « Réveiller la Montagne Endormie ; Juguler un Fléau. » EmptyDim 8 Fév - 17:39

L'archétype de l'homme primitif s'étaient dressé sur ses épaisses jambes, au cœur d'un monologue incisif aux oreilles de son homologue ōsakien. Nulle précision ni grâce dans le geste, c'était typiquement un guerrier nordique, dont l'âge respectable et la bedaine gonflée trompaient sur sa redoutable dangerosité. Et, quel fer s'était vanté de lui avoir déchiré le cuir ? Ce mastodonte était naturellement pourvu d'une épaisse et rugueuse peau, aussi résistante que celle du rhinocéros des savanes de Minami. Perdre cet atout majeur provoquerait tout bonnement le déséquilibre des forces entre le Saint-Empire et la Coalition des Clans, un scénario inenvisageable. Fort heureusement, le Daïmyō était un homme endurci aux affronts, ses émotions, parfaitement disciplinées. Ce dernier emboita le pas de son homologue, s'engouffrant dans cette obscure pièce dissimulée. Le ténébreux Nobushige, l'ainé au sein de la fratrie, l'héritier légitime, quitta précipitamment la pièce, chargé de traquer d'éventuels intrus. Quelle obéissance, quel dévouement. Respectueux des traditions ancestrales, les trois fils s'en remettaient aveuglément au patriarche. Dans une lente démarche, le Daïmyō contourna le buffet, épousant du bout des doigts les formes de la table :

« Sans doute, faites-vous allusion au Seigneur Kamiizumi Musashi ?
Oui, peut-on lui reprocher d'avoir répété ce qu'il a entendu,
D'autant plus, qu'après les humiliations qu'il a lui-même endurées,
Il est tout autant sujet aux rumeurs les plus calomnieuses.

S'installant, s'enfonçant dans le siège que le Seigneur Daïdōji lui avait indiqué :

Ainsi, Tennō Akamatsu, à son insu, nous a offert un cadeau extraordinaire,
Nous devons exploiter à notre avantage le clan vassal des Sakuma,
Kamiizumi Musashi doit faire vœu d'allégeance à notre cause. »

Chaque main massant l'autre, toutes deux retrouvant leur couleur originelle :

« Mon rôle est de réveiller les consciences endormies,
Car, tant des nôtres, des hommes autrefois aguerris, ne sont plus que l'Ombre d'eux-mêmes,
L'esprit engourdi par cette paix honteuse.

Je n'ai certes ni vôtre expérience ni vôtre force,
Mais, je vous prie de vous en remettre à ma clairvoyance ~

J'ai récemment eu un entretien secret avec Akamatsu Seïtō,
Nous avons tous deux confrontés nos idéologies respectives,

Et, ..

Il n'est juste que l'Instrument Abusé de l'Emper-»

Le trouble. Incertain quant à l'humeur la plus adéquate à adopter, le Daïmyō parut douter, les yeux perdus dans le vide, la tête, envahi par des gémissements tant bien que mal étouffés, mais, à qui appartenaient-ils ? À travers le joint des dalles en pierre, l'obscurité et au-delà encore, des lanières de cuir flagellant cruellement la chair déjà hachée, boursoufflée et sanguinolente du dos de.. de cet éternel rival, de cet instrument abusé, frère d'infortune. Pris de maux de tête, ses mains vinrent posément le soulager d'un massage temporal, tandis que ses yeux se fermaient. Quel sens pouvait-il donner à cette troublante rêverie ? À nouveau Maître de lui-même :

« Pardonnez-moi. Les effets de la fatigue.

Je disais donc : l'Instrument Abusé de l'Empereur,
Aucunement habilité à prendre de grandes décisi-Kk-_

A-Accordez-moi, un instant s'il vous plaît. »

Ressentant un sentiment des plus oppressants, des raideurs inexpliquées au niveau du cou, le Daïmyō, très instable, avait préféré se retirer, plutôt que de se compromettre d'avantage en présence de son homologue. Loin des regards indiscrets, ce dernier, haletant de fatigue, s'engouffra dans la salle de bains, prenant soin de fermer la cloison coulissante derrière lui. Éprouvé, Heiichirō jeta une à une les peaux de bêtes qui l'équipaient, tandis que les images d'Akamatsu Seïtō se transperçant le cœur, le hantaient. À ses pieds, un bassin d'eau chaude, finement taillé dans la roche, dans lequel ce dernier jeta ses bras, amassant de l'eau, la faisant claquer violemment sur son visage. Une fois, deux fois, six fois, jusqu'à y provoquer de grands remous sur toute la surface, frénétique qu'il était. Il s'arrêta, quelques perles d'eau douce roulant sur ses joues pâles. Le silence retrouva ses droits, l'eau du bassin se stabilisa, jusqu'à former un reflet clair du Daïmyō. Enfer et Damnation. Il se vit à travers les traits de celui qui l'obsédait. De longues mèches d'ébène encadrait son visage, et de ces yeux médusés, colorées d'une certaine lueur violette, c'était en Akamatsu Seïtō qu'il se voyait. Saisi d'angoisse : « N-Non. Non-non. Non. NON ! » Martela-t-il, à maintes reprises, tout en effaçant son reflet à la surface de l'eau. Debout, tournant sur lui-même, à la recherche de ce fantôme maléfique :« Penses-tu que je te crains, MISÉRABLE CRÉATURE STUPIDE ?! Longue et Éternelle Agonie, Voilà ce que je vous ai promis, à toi, ainsi qu'au tiens, SEÏTÔÔ ! » Au cœur de cette crise d'angoisse, la folie eut meilleure emprise : « Ha-ha-HA ! Pauvre Idiiiot ! Parce que-tu-Kk-! Parce que tu t'es fait une fois châtié pour ton incompétence, tu crois que je vais te prendre en pitié-?! » Ses yeux striés de rouge foudroyèrent l'une des statues du Divin Saruta-Hiko, dans laquelle, sans retenue, sa jambe robuste asséna un 'Kakato-geri' (Coup de pied frontal avec le talon), dévastant littéralement l'idole en de lourds gravats : « Fils de PUTE-! »

L'un des servants toqua à la porte, inquiet :
Serviteur : « Seigneur Ôsaki, vous allez bien ? »

*--__________---__________--*

Le pan couvrant la pièce dissimulée se leva, par l'action du Daïmyō. Ses épaules, couvertes d'un simple haut de kimono noir, ses cernes, creusées, son attitude, désinvolte. D'une marche assurée, ce dernier contourna à nouveau le buffet, se saisissant d'une coupole de saké, qu'il descendit aussitôt d'une traite, se raclant bruyamment la gorge, sans pour autant rompre le silence par les mots. Le cuir grinça lorsqu'il s'installa, faisant face, sans se détourner de son homologue. De ses deux mains pâles, l'imprévisible ōsakien rassembla chacune de ses mèches immaculées au dessus de sa tête, pour les enrouler avant de les fixer en un chignon purement traditionnel. L'air apaisé, en harmonie avec lui-même, ses lèvres s’entrouvrirent : « Puisque vous en êtes à briser un à un les protocoles, permettez-moi au moins de briser celui du code vestimentaire. Je suis allé me ressourcer dans vos sources thermales, navré de vous avoir quitté aussi précipitamment ~ »

Il parut être dans un état second. Il était pourtant parfaitement lucide.
Hochant la tête sur le côté, d'une voix apaisée :

« Renouons avec nos instincts les plus primitives,
Préparons dès à présent : La Guerre. »
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Daîdoji Nobuyoshi
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Jisei no Ôyashima
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MessageSujet: Re: « Réveiller la Montagne Endormie ; Juguler un Fléau. »   « Réveiller la Montagne Endormie ; Juguler un Fléau. » EmptySam 28 Fév - 11:50

Daidoji écouta sans mot dire les propos du jeune Daïmyō, il apprit de la bouche même de son invité le nom du bourreau coupable de la mutilation du Seigneur Vassal, ainsi donc pensa t'il en esquissant l'ombre d'un sourire Musashi avait contrarié l'empereur.
Les plaisirs de la vie étaient devenu rare avec le temps et il regrettait de ne pas avoir eu la chance d'assisté a celui la.

Du coin de l’œil il vit derrière son invité un pan de mur qui glissa pour faire place a Nobushige . L’héritier du clan Daidoji fit un imperceptible signe de tête a son père pour lui signifier que les ordres donné quelques minute plus tôt étaient exécutés, puis,en silence, l’aîné des frère prit place dans un coin de la pièce pour suivre la discussion.
Toutes ces histoires chantaient aux oreilles du vieille homme comme un air de complot contre l'empereur qui ne lui était pas inconnu,ce même genre de scène il l'avait déjà vécu quelques décennies plus tôt... a la différence près que cette fois son vieil ami Tenno n'en était plus l'instigateur mais la victime.
Daidoji silencieux jusque la ouvrit la bouche dans l'intention de stopper son jeune allié et lui faire par de ces doutes concernant la véracité des propos rapporté.
Ce neveu de l'empereur pouvait n’être qu'un pion sur l’échiquier de l'empereur sacrifié dans le seul but de faire sortir de leurs tanières les mécontents près a se rebeller contre son pouvoir.
Mais Daidoji garda pour lui ces doutes en voyant son invité prit d'un étrange accès de fatigue suivit d'un foudroyant maux de tête.
Père et fils se jetèrent un bref regard inquiet en voyant leur invité disparaître dans les méandre de la forteresse pour se rafraîchir.
Nobushige se leva précipitamment pour rejoindre son père qui s’était lancé dans un examen complet des tasses de thé et des amuses gueules.

"Du poison Père?!"S’inquiéta l’aîné en prenant la théière pour sentir s'il ne detectait pas une odeur anormal.
"J'en doute;"Répliqua le père après réflexion toute en reposant sa propre tasse"Il n'a rien bu ni mangé..."
"Alors quoi ? Vous le pensez réellement fou?!
"Les rumeurs proviennent souvent d'une certaine vérité"le maître du château fit un signe a son fils vers la direction que venait de prendre le Daïmyō."Suis le"

Nobushige acquiesça d'un signe de tête avant de se ruer vers l'aile ou devait se trouver Osaki.
L'homme ne fut pas dure a retrouver, suivant le couloir, l’aîné tomba nez a nez avec un serviteur l'oreille collé contre la paroi d'une salle d'eau d'ou provenait la voix du Seigneur.
Le serviteur prit en flagrant délit d'espionnage se figea en voyant le fils du Seigneur apparaître et se planter devant lui mais nobu ne dit rien et d'un signe du doigt il ordonna au serviteur de faire silence avant de coller lui aussi son oreille pour tenter de percer les secret de l'inviter.
Malheureusement pour les indiscrets, les murs de la forteresse étaient épais et aucune cohérence ne filtra de la salle d'eau. Nobushige cru discerner quelques insultes, mais si c’était le cas, a qui étaient elle destiné, l’aîné se demanda un instant si leur invité était vraiment seul...
Quelques chose se brisa dans la pièce, un assassin peut être pensa l’aîné qui porta immédiatement la main a son katana en faisant un pas en arrière.
D'un signe de la tête il ordonna au servant de s’enquérir de la santé du Daïmyō.
La porte s'ouvrit et nobushige se glissa dans l'ombre d'un couloir pour ne pas être reconnu par Osaki. Mais ses craintes était inutile et sans leur jeter un regard le Seigneur se dirigea vers la salle ou l'attendait le chef du clan Daidoji.
Nobushige sorti de l'ombre pour examiner les dégâts commis par leur invité.

"Saruta-Hiko" pleura le serviteur qui avait suivit son maître pour satisfaire sa curiosité."Cet homme est fou Maître Nobushige"
"Je sais" répondit simplement l’héritier qui regarda tour a tour le serviteur et la divinité réduite en miette."Mais nul ne doit l'apprendre avant que Père n'est décidé si le clan s'allierait a cet homme"
Toute en parlant Nobushige sorti un tanto de son obi, sa main gauche vola vers le serviteur et se plaqua contre sa bouche, la droite elle, armé du poignard se planta dans la gorge du pauvre victime de sa curiosité et mit fin d'un mouvement sec a la rumeur qui se propagerait si le serviteur survivait.
La vistime s'effondra au pied de nobushige qui fixa impassible sa proie lui offrir l'écœurant spectacle d'un homme étouffante dans un mélange de salive et de sang.
Sans une once de remord, Nobushige quitta la pièce et s’arrêta devant un garde en faction quelques couloir plus loin.

"Fais donner la garde, un assassin rode dans le château. Je ne sais pas qui il cherche mais cette pauvre Asami a eu le malheur de croiser sa route dans la salle d'eau.Cet incident ne doit pas être rapporté a Père tant que le Seigneur Osaki est présent dans nos murs. Fais sortir son corps discrètement par derrière "


Le Seigneur Daidoji lui était toujours assis face a son thé qu'il n'osait plus touché de peur que le breuvage ne soit réellement empoisonné.Il leva les yeux en apercevant Osaki refaire son entré dans le salon, l'homme était différent tant par son attitude que par sa tenu vestimentaire, il buvait et se recoiffait comme s'il était en présence d'un ami de longue date.
Du coin de l’œil il suivit Nobushige faire son entré dans la pièce quelques secondes seulement après son invité, son teint livide contrastait avec sa main droite maculé de sang.Le vieillard interrogea son fils du regard mais l'aine leva simplement l'index gauche qu'il posa simplement sur sa tempe en désignant le seigneur Osaki.

La folie songea Nobuyoshi en reportant son attention vers Osaki mais a quel degré...ferait elle de lui un visionnaire osant l'improbable ou un fou qui mènerait tous ceux qui le suivrait vers une mort absurde.
Pour l'avenir de son clan il se devait de le découvrir.

Daidoji garda de longue minute le silence après que le jeune homme est fini son discourt, son regard était plongé dans sa tasse de thé qu'il faisait tourner sans même y penser.

"La guerre, vous autre les jeunes n'avez que ce mot la a la bouche"
Dit enfin le vieil homme en braquant un regard indéchiffrable dans celui de son invité.
"Mais contre qui ? Tenno ? "
Ses mains lâchèrent la tasse pour se croiser devant lui.
"Donc Seigneur Osaki, vous souhaitez que les clan Daidoji et Osaki s'allient au clan Kamiizumi lui même vassal du clan Sakuma et de ce Akamatsu Seïtō qui trahirait l'empereur et son clan pour épouser notre cause."
"A supposer nous trouvions un terrain d'entente avec ces clans qui n'ont pas les mêmes objectifs que nous et que nous vainquions l'Empereur, qui prendrait la place de Tenno ? Vous Seigneur Osaki que tous croient fou? Moi le vieillard proche de la tombe? le manchot vassal ?le traître a son sang ou la nécromancienne ? d'autre protagoniste toute aussi ambitieux que vous peut être....
Je vous rassure Seigneur Osaki, je ne convoite pas le trône, pas que l’idée de gouverner me déplaise mais le clan Daidoji n'est a ce jour pas en mesure de mater les rebelles ambitieux...
Allié au Sakuma nous arions la possibilité de renverser Tenno, mais soyons réaliste, mise a part nous, vous avez trop peu d'ami pour vous permettre de prendre le dessus face au Sakuma."
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Ôsaki Heiichirô
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MessageSujet: Re: « Réveiller la Montagne Endormie ; Juguler un Fléau. »   « Réveiller la Montagne Endormie ; Juguler un Fléau. » EmptyDim 5 Avr - 11:37

« La guerre, vous autres les jeunes n'avez que ce mot là à la bouche ». Le dénigrement en son encontre était systématique. Et, dans cet état second, altéré par des maux de l'âme bien trop profonds, le Daïmyō ne put réprimer une grimace de dégoût, comme si cet affront lui avait laissée un goût d'amertume dans la bouche. Était-ce exagéré de sa part, sachant que son homologue n'avait vu en lui que l'image noircie par la société oyashimaïenne, calomniant ouvertement le Seigneur absolu qu'il était ?

« Nous sommes dans la main des Dieux, dit-on,
Levant sa main gauche à hauteur de son visage, l'observant intensément,
Le cours des évènements de nos vies déterminé d'une façon irrévocable ..
Sous tous ses angles, tel un aliéné ..
Cela peut parfois paraître contradictoire,
Puisque les Dieux eux-même voient leur existence être régis par cette force supérieure à toutes choses :
L'éclat d'un regard émerveillé.
La Fatalité ..

Cette Main a déjà été Porteuse de cette Fatale Puissance,
Influençant bien des fois le cours de nombreux Destins,
La présentant à son allié telle une relique sacrée,
Suis-je sous son Contrôle ?

..

...

....

Le colère l'habitait, le poussant à se lever, s'emparant de lui jusqu'au contrôle de cette main-même qu'il venait de lever, inexplicablement. Elle demeurait en suspens, haut dans les airs, à l'image de cette question rhétorique, tandis que son regard s’enténébrait. Entre son homologue et lui, se trouvait le buffet parfaitement sculpté, l'argenterie et la porcelaine scintillant à la lumière des feux follets. Chaque doigt se tendit, se raidit, donnant à sa main l'aspect d'une faux tranchante. Était-il Maître de son propre destin, de son propre sort ? En cet instant fatidique, où sa pensée s'était figée, le tranchant de sa main s’abattit sur la table, la pliant littéralement en deux, éparpillant le généreux buffet dans toute la pièce. De toutes parts, le sol dallé en était jonché. L'émotion s'était peinte sur le visage hâlé du Daïmyō, sa poitrine se soulevant, s'affaissant, dos arrondi. Quelques-unes de ses mèches immaculées étaient tombées sinistrement, ruinant toute l'esthétique du chignon traditionnel. La Foudre de Shitsugen s'était abattue sur les terres de Sanmyaku. Silencieuse dans son inexorable tombée. Instantanée. Impitoyable. Cette main l'avait parfaitement illustrée.. la Fatalité.

« Nameru na, Rouou ..
(Ne me sous-estimez pas, vieil homme) »
Lança-t-il d'une voix très affectée,
Rebondissant sur l'affront ressenti plus tôt.


« J'ai fermé mon cœur à la pitié,
Car étant Porteur d'un nom haïssable entre tous,
Nul n'en éprouverait pour moi ..

C'est ce que j'ai appris dès l'enfance,

Une jeunesse sacrifiée,

Se laissant tomber sur le siège seigneurial,

Celle dont vous parler avec tant de culot-
Rétractant ses doigts pâles contre le cuir,
Né d'un père dont l'ambition a marqué l'Histoire de ce Pays,
Éduqué, dans l'austérité, dans le but de porter les miens au-delà du firmament,
Maître de toutes les Peurs,
.. Monstre assoiffé de Revanche,
Le faisant grincer..
JE SUIS le plus à même de parler de la Guerre !

Rendre l'affront par la culpabilité :

« Ce silence obstiné, dans lequel vous vous êtes muré, a encouragé le Persécuteur !
Voilà, ce que nous a coûté votre neutralité,
Nôtre Liberté, Nôtre Digni-Kk ..
»

Il freina son propre élan, conscient de compromettre de façon irréversible ses relations avec son plus loyal allié. Il en détourna le regard, cueillit son visage entre ses mains, supportant tant bien que mal la frustration. Les minutes s'écoulèrent ainsi. Le silence reprit peu à peu ses droits, dans cette nouvelle atmosphère où seul le crépitement des braises régnait. Le temps nécessaire au Daïmyō de discipliner ses émotions, d'être à nouveau objectif, de recentrer la discussion. D'une voix apaisée :

« À l'aube de la Nouvelle Ère,
Il n'y aura plus aucun trône à convoiter
..

Tous les seigneurs appartenant à la coalition, formeront un Haut-Conseil à la tête du Pays,
C'est ce qui me semble être le plus évident, en situation de crise.

Sakuma Yuki n'épousera jamais notre cause, ni celle de l'Empire,
C'est un pion à bannir de l’échiquier, au mieux, nous pourrions obtenir d'elle une aide ponctuelle,
À voir de quelle façon l'obtenir, sans craindre d'en venir aux menaces ..

 Kamiizumi Musashi est à la recherche de lui-même,
Son cœur se nourrissant de sentiments obscurs à l'encontre de l'Empereur ~
Laissons lui donc le temps de se stabiliser,
L'occasion de le rallier à nôtre cause se présentera d'elle-même ..


Seigneur Daïd
ōji,
Vous n'avez jamais marqué l'Histoire d'un fait d’armes qui soit à la hauteur de votre légendaire force,
Cet évènement sera probablement le dernier chapitre de votre vie,
Je veillerai à ce qu'il soit le plus glorieux, en vous attribuant la mission la plus insensée qui soit ..

Mais, avant cela,


Seriez-vous capable d'ébranler le Mont Shōten ? »

Rappel au légendaire Seigneur Daidôjien qui, éveillé au ‘Shuukai’, était parvenu à contenir un tsunami dévastateur grâce à son Higure.
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Daîdoji Nobuyoshi
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MessageSujet: Re: « Réveiller la Montagne Endormie ; Juguler un Fléau. »   « Réveiller la Montagne Endormie ; Juguler un Fléau. » EmptySam 22 Juil - 18:04

Si le discours décousu du Daïmyō avait un sens, il échappait complètement a la compréhension du vieux Nobu qui commençait a prêter oreille aux folles rumeurs qui courraient sur Osaki.
Quoi pensé de cette homme qui s’était maintenant tu depuis plusieurs secondes, fou ou prophète, Daidoji n'avait jamais été friand de ceux qui se retranchaient derrière les volontés divines pour justifier leurs guerres.


"Je me contrefiche de marquer l'Histoire de mon nom Seigneur Osaki" Reprit enfin Daidoji. "Je ne suis pas Daidôjien et ne vit qu'avec  l'espoir de léguer a mon fils un clan solide capable d'affronter les tempêtes que vous vous apprêtez a déclencher."

Le Seigneur du Nord se leva, ses vieilles jambes rongées par les années lui offrir une multitude de sensation désagréable qu'il se garda de commenter. Il rejoignit une ouverture donnant sur sa ville basse, toutes les feux étaient éteints ou presque, oui songea t'il, son seul rêve de gloire était d'offrir un avenir de paix a ses hommes et femmes qui avaient eu la folie de confier leurs destinées au clan Daidoji.

"Une société guerrière comme la notre ne peut être gouverné par une alliance de Daïmyōs, tôt ou tard l'un de ces Seigneurs convoitera ce trône laissé vacant par Tenno et replongera notre monde dans une guerre sanglante. Un Empereur doit régner pour garantir la cohésion de notre pays."

Il se détourna du village, l'abandonnant a la paix nocturne qui régnait en maître absolu entre les murs de sa forteresse.

"Si le clan Sakuma n'est pas votre allié alors il s'opposera a nous quand nous serons le plus vulnérable. Et il est probable que les autres Daïmyos agissent de la même façon.
Tenno n'a plus confiance qu'en lui même, rappelons lui que ses ennemies sont au sud en soufflant sur les braises de la guerre. Poussons les a s’entre tuer et préparons nous dans la plus grande discrétion a frapper celui qui sortira vainqueur de cette guerre que nous ne somme pas en mesure de gagner  "
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Ôsaki Heiichirô
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MessageSujet: Re: « Réveiller la Montagne Endormie ; Juguler un Fléau. »   « Réveiller la Montagne Endormie ; Juguler un Fléau. » EmptyMer 23 Aoû - 15:54

Juguler le fléau de la Grande Guerre, Daïdôji Nobuyoshi, était un exercice des plus ardus. C'était l'une de ces traditionnelles discussions politiques qui s'emboitaient comme un jeu de patience. Mais, était-il enclin à l'endurer, cette fois-ci ? Car après tout, quel était le but de toutes ces objections qui réfutaient l'évidence ? Celle-là même qu'ils étaient des alliés naturels. L'ôsakien se questionnait, s’enténébrait. Cette posture voûtée signifiait volontiers à son homologue le désappointement ressenti, et le mépris désormais de toute bienséance. Cette terre reculée lui devait d'être une terre de recueillement, repère fiable où sa parole ne serait point jugée.

L'une de ses mèches immaculées, l'énième, tomba, libérée de l'étreinte d'un chignon traditionnel ruiné. Il se retint de l'arracher, fébrile, tel le mauvais joueur empli d'une insupportable frustration. Le vieux buffle, dont l'orgueil était d'une naïveté risible, nourrissait à son insu de bien noirs sentiments chez son homologue ôsakien. Ce dernier, taciturne, le vit se lever, dédaigneusement, pour observer cette terre de roche et de glace, gouvernée par le silence. L'héritier du Clan Ôsaki, à peine âgé de vingt-cinq printemps, en eut la gorge nouée de cet affront injustifié, les articulations raidies, l'âme noyée de découragement. Toutes les plus belles promesses, de conquête, de gloire et d'honneur furent faîtes, ce fut un discours sans faille, sans ambiguïté, où chaque argument visait à cimenter leur alliance. Et, pourtant. Peut-être, le destin, goguenard et cruel, se plaisait-il à contrarier ses desseins ? Même, les tempêtes, dans lesquels l'ôsakien puisait du réconfort, ne sauraient mugir en ces contrées septentrionales. À la recherche d'un signe céleste, ce dernier vit, à travers l'entre-ouverture des fenêtres, ces cieux insipides qui se taisaient, s'effaçaient, là où son regard hagard cherchait secours.

Le regard finalement bas, le Daïmyo vit l'affreux visage que reflétait la théière en terre cuite vernie. Le laisser-aller de ces derniers temps et la rudesse du voyage nordique n'expliquaient pas à eux seuls un tel dépérissement. Les causes principales se trouvaient ailleurs, dans les affres d'une haine sans fin mêlée de regrets et de culpabilité.

Il clôt ses paupières, désireux de les rouvrir ailleurs qu'ici. Mais, ce dernier ne put que suivre les méandres de son esprit, prisonnier, comme à chaque fois. Appel du destin ou produit d'une imagination fertile, un dédale de cavités souterraines se présenta à lui, débouchant sur une mare de mélasse noire et malodorante. Il marcha à tâtons, apprivoisant cet enfer, à la manière d'un Dante Alighieri. Soudain, le sol se déroba sous ses pieds, le précipitant dans l'épais liquide, tête la première. Le malheureux y vit, au cours de cette noyade, ses propres apparitions à travers le monde, face au Héros Sô, face à son éternel rival, le Daïmyo Akamatsu Seïtô. Hurler, dans le creux de la houle, ne fit que nourrir cette détresse déjà accablante. Le visage couvert de cette noire gelée, à l'agonie, ce dernier sut enfin, dans un éclair de lucidité. Il se noyait dans sa propre haine. Aussitôt, ses hurlements plaintifs mutèrent, devant rauques, gutturaux, traduisant de la férocité, énormément de rage. Cette haine. Les poings serrés, levés haut, l'éprouvé la vit lui pénétrer la poitrine avec la force d'un torrent furieux. Il l’absorbait, les yeux striés de sang, la salive éclatant hors de sa bouche à chaque râle sourd. Renouveler ses propres promesses faîtes à ses ennemis l'encourageait, tandis que les flots noirâtres convergeaient vers lui, en une tempête inouïe. Et puis, le doute, furtif, s’immisça. Cette énergie trop obscure échappa alors à sa maîtrise, tandis que ses genoux cognèrent brutalement le sol. Tête renversée en arrière, cette même mélasse s'engouffra en masse dans chaque orifice de son visage, manquant de lui démantibuler la mâchoire, d’éclater ses narines. Il allait succomber à ses maux .. que ce soit par asphyxie, ou par folie. Peut-être, était-ce la fin de cette morne réali*Crack*

...


Cette concentration, portée à son maximum, fit rompre le sucrier qu'il avait tenu, inconsciemment, entre ses doigts crispés. Pas de blessures, cette fois-ci. Juste le constat que ces absences étaient de plus en plus fréquentes, et ces visions, de moins en moins, troubles. Il y vit, l'état de grâce, qu'il n'atteindra probablement jamais.

« J'ai traversé de longues étendues de terres gelées,
Pour réveiller la Montagne Endormie-
Mon Indéfectible Allié-

Ai-je bien entendu de sa bouche :
Affronter les tempêtes que vous allez déclencher ?

Onore- »

Le cœur étreint, l'ôsakien écarta d'un sec revers de main la tasse de thé, jusqu'à l'éjecter hors de table, au profit d'une coupole de saké. Le bruit du fracas ne sut le distraire, ni même les remords liés à l'acte commis. Il embrassa des lèvres le breuvage, le consuma cul-sec, sans se soucier des morceaux de terre cuite qui jonchaient le sol. Le dos se voûta un peu plus et ses bras s’accoudèrent sur des jambes scandaleusement déployées. Cette posture, qui témoignait plus tôt de la déférence, le compromettait sérieusement.

« Vieux Phacochère,
Vous pensez peut-être que cette coalition formée contre l'Empire,
Vise à protéger votre héritage, dans l’intérêt de vos petits marcassins ? »

Le bruit du cuir emplit la pièce. L'éveillé au Gôkaï se levait du fauteuil, avec l'aide de ses bras robustes qui l'en extrayaient. Il suffisait de lire les stries de ses avant-bras aux muscles bandés, pour saisir la pleine fureur de ses poings. La colère le tétanisait. Arrivera-t-il à desserrer les dents, pour s'exprimer à nouveau ? L'échec diplomatique atteignit son apogée, au moment où son courroux s'abattit sur la table fièrement dressée. Le coup destructeur, issu du pied, l'avait réduit en morceaux, les verres, les tasses, la théière, les amuse-gueules, fracassés, émiettés, finissant par-ci par-là dans un grand vacarme. Il s'était fait l'Ombre, menaçante, planant au dessus de ses ennemis, en terre pourtant alliée.


« Vous semblez vous méprendre sur les termes de notre relation,
Je tâcherai donc de vous faire un rappel aux réalités explicite :

Nous ne sommes des alliés que par nécessité, Rou'ou-
Sans le soutien de la Cité Shitsugen, Véritable Rempart du Nord,
Que deviendrait Les Terres de Sanmyaku à votre avis ?
Avez-vous seulement conscience de vos faiblesses ?
Car, vos mots et votre attitude ne semblent pas en tenir compte !

Réveillez-vous donc,
Vous êtes à la tête d'une puissance militaire dérisoire !

Au crépuscule de votre vie,
À l'aube d'un Carnage sans précédent,
Qu'espérez-vous donc léguer à votre descendance ?
Vous êtes si loin de l'esprit du Bushidô,
Soucieux du patrimoine, de l'héritage, des biens à succéder,
Est-ce là, vôtre définition du Guerrier Véritable ?!

Observez donc vos Cieux Insipides qui se taisent depuis votre retraite,
Vous, qui avez fui la Voie Guerrière dictée par les Dieux !

.

..

...

....

.....

Vous êtes sceptique,
L'inexorable destin se mit en marche,
Dès l'instant, où cette main se mut dans l'air, imprévisible,
À l'image de sa trouble personnalité.
Vous osez me tenir le regard de mes ennemis déclarés,
Portée à la taille, elle effleura de ses extrémités,
Le tsuka (la poignée) de cette mystérieuse épée, sciemment bandée.
Les Âmes Impies, telles que vous, méprisent le Droit Divin,
Et, la Légitimité de Ma Mission, je le sais,
Ce fut un regard qui ne cessait de s’enténébrer,
Ce fut une colère, qui ne cessait de mugir.
Mais, j'ai été choisi,
Un cliquetis singulier emplit l'air,
À l'instant où sa main déterminée tira sur le bandage,
Pour libérer l'arme de son anonymat.
Mis au service des Dieux pour abattre Celui qui s'est fait leur égale,
Et pour cela, je vous suis supérieur de milliers d'années, Rou'ou-
»

Le bandage tomba au sol, ses doigts en tremblaient encore, comme s'ils avaient commis un sacrilège sans nom. À l’œil, tout guerrier instruit y verrait un tsurugi : épée japonaise à double tranchant. Celle-ci était néanmoins unique en son genre, issue d'un savoir-faire, en métallurgie et en forgerie, oublié. Le fourreau était fait d'un métal précieux inoxydable, tressé d'une sageo (tressage traditionnel) de fil d'or. De tout son long, des gravures de qualité le décoraient. Elles symbolisaient la tempête, au sein d'une série d'illustrations émouvantes, née d'un génie qui ne pouvait être humain. C'était tout bonnement divin. Mais, le sujet de ce chef-d’œuvre était au centre, dans un combat très acharné, opposant un légendaire guerrier à un dragon octocéphale. L'ignoble bête fut certainement vaincue, puisque ses écailles décoraient en rosace la garde de cette extraordinaire arme, comme un trophée de victoire. Quant au noir tsuka, de la base à son sommet, c'était huit bagues d'or massif qui renforçaient le bois d'ébène qui la composait. Il s'agissait sans nulle doute de Kusanagi-no-Tsurugi, l'une des trois reliques détournée par Dame Sakuma Yuki, elle-même. Cette arme légendaire lui fut remise par cette dernière, dans le but certain de priver Tennô Akamatsu de la toute-puissance, et ainsi de contribuer à sa chute. Entre ces huit bijoux d’orfèvrerie, chaque doigts de cette même-main vint se poser, jusqu'à l'empoigner, avec un respect infini. Mais, l'inégalé confort que lui procurait cette poignée ergonomique, l'énergie ressentie par cette épée bien vivante, ne surent apaiser la noire colère qui le grugeait depuis trop longtemps maintenant.

« Osez donc à nouveau me défier,
Osez .. me mésestimer,
Et, je vous le jure-


Les vents nouveaux, appelés par les cliquetis si singuliers de cette épée, se levèrent, dès l'instant où l'arme fut libérer de son étreinte, même si ce n'était que de quelques centimètres. Après des siècles de torpeur, mille feux jaillirent d'elle sans l'éclat du soleil, comme habitée par le divin-feu qui l'avait forgé. Ces mugissements, étaient-ils ceux des vents tempétueux qui renouvelaient leur allégeance au successeur légitime du kami-susanoo ou le souffle venimeux du dragon terrassé ?

Que vous signerez aussitôt l'extinction de vôtre Clan-

L'énième menace, l'énième promesse de tout détruire, l'énième apaisement d'une colère, avant l'énième instant où ce noir sentiment devra à nouveau ressurgir, le tout formant un cycle ininterrompu. Il en attendait secrètement le dénouement, la délivrance, aussi désespérément qu'un damné. Mais, cela ne put se lire sur ce visage stoïque. Il fit taire cette lame assoiffée, ainsi que les vents tempétueux, d'un mouvement sec du poignet. Il disciplina ses émotions, se recentra sur ses objectifs, avant de reprendre sans attendre la réaction de son homologue. Ce dernier avait tout intérêt à réfléchir à ses futurs actes et à les assumer dans leur accomplissement.

L'échiquier géopolitique évolue chaque jour,
Et, dans cette réclusion, qui vous dessert, vous êtes aveugle-

Nos alliés potentiels ne s'allieront jamais à une cause silencieuse,
Attendez, si vous le désirez, ces miraculeux remous dans le Sud que vous espérez,
J'ai fait le choix de les convaincre, d’asseoir Ma Légitimité ..


Mon périple n'en est qu'à son Commencement,
Et, je ne quitterai vos terres sans être certain :
Que vous rassemblerez bien les 20.000 unités militaires promises,
Que vous les placerez sous l'étendard de Nôtre Cause,
Que lors de l'Appel à la Guerre, vous les engagerez sans hésiter dans le conflit,

Jurez, Daïdôji Nobuyoshi,
Il ramassa du sol une bouteille de Saké en bois laqué.
Après le carnage, ce n'était qu'un fond du liquide alcoolisé qu'il restait.
Il la lança à son homologue,

Et, buvez ..
»
Dans le but de perpétuer une coutume ancestrale,
D'immortaliser cet entretien, de lier l'homme d’honneur à une promesse solennelle.
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