Repos, un mot que je ne connaissais que trop peu depuis quelques temps. Je n'avais pas réellement pensé à cela, je n'en avais surtout pas eut le temps... Entre les rapport de mission ou même certaines informations que l'on pouvait me rapporter pour ajourner mes cartes je n'avais pas réellement le temps de me reposer. De plus cela faisait bien une semaine que je n'avais clairement pas eut le temps de m'entrainer. J'avais aujourd'hui décidé de penser à moi, j'avais passé ma journée à me reposer ou même à aller me faire bichonner chose rare depuis quelques temps... J'avais même eut l'envie de me faire bichonner pour une fois, j'en avais besoin tout simplement car nous avions eut une nouvelle assez éprouvante cette semaine par rapport à Musashi, nous avions eut un message de la part d'un messager comme quoi il serait maintenant un partie infirme.

J'avais été tout d'abord choquée et surtout énervée par la nouvelle, j'avais refusé ensuite de parler pendant toute la journée qui suivit, j'avais passé les jours suivant à travailler d'arrache pied afin de plus rien avoir à faire lorsqu'il serait rentré. Au final j'avais pu souffler aujourd'hui, j'avais commencé ma journée par dormir jusqu'à l'heure du premier repas, la servante était alors venue dans mes appartements pour m'apporter mon repas avant de m'aider à me vêtir de ce Kimono que j'avais très peu l'habitude de porter ces derniers temps. J'avais au final été dans les bain vers le gouté avant de me reposer de nouveau avant qu'un messager n'arrive de nouveau nous annonçant alors la venue de Musashi. Je savais très bien que beaucoup de personnes allaient venir le voir pour le mettre au courant de la situation. Pour ma part j'avais très largement préféré aller l'attendre directement dans ses appartements comme à chaque fois qu'il rentrait. Je savais très bien qu'il n'allait rien me dire vu que j'avais déjà reçu l'autorisation par le passé de venir m'y poser pour l'attendre. J'étais donc restée environ deux heures assise sur les genoux, toujours vêtue de mon Kimono, avant de voir finalement la porte s'ouvrir et l'ombre que je connaissais entrer. Je laissais alors le silence s'installer avant de dire doucement:

"Vous voilà enfin de retour... Râvie de vous savoir en vie..."

J'avais comme à mon habitude le sourire aux lèvres bien que j'avais plus envie de pleurer en le voyant ainsi mutiler. Je ne laissais pourtant rien paraitre pour ne pas être une gêne. Depuis la mort de mon père, et la disparition de mon frère je n'avais plus aucune famille... La seule personne qu'il me restait, c'était lui, l'ami, le confident que j'avais maintenant depuis des années.

Je n'étais pas surprise de son comportement et encore moins de ses excuses pour l'inquiétude dont j'avais pu être la première cible. Je soupirais alors doucement en l'entendant parler ainsi et je regardais alors le servant partir et surtout mon ami de longue date servir le thé, il était normalement de mon devoir de le faire mais avec lui je n'avais pas besoin de me comporter concrètement en dame. Je souriais alors un peu tristement en le voyant faire sachant très bien qu'il n'allait pas se laisser abattre. Lorsqu'il parlait alors de l'incendie Je posais alors ma tasse n'ayant bu aucune gorgée. Je fermais alors les yeux écoutant chacune des informations avant d'ouvrir de nouveau les yeux ayant l'air fâchée:

"Je ne vous permet pas d'en parler maintenant.... Votre état passera avant cet incendie... Je sais qu'il vous en a couter à l'époque, mais actuellement les choses ont changés, vous êtes dans un état fébrile actuellement mais je sais que vous allez vous en remettre même si cela prendra du temps... Alors aujourd'hui parlons plutôt de vous et nous penserons à cela ensuite qu'en dites vous? "

Je reprenais alors la tasse de thé buvant alors doucement le breuvage en restant assise en face de lui. Je regardais alors son membre manquant restant quelques instant figée devant cela, je savais bien que cela allait entrainer mon retour sur le terrain et qu'il me fallait de nouveau m'entrainer. Je fini alors par relever le visage vers lui le regardant tendrement suite à ce que je lui avais dit je pensais qu'un peu de douceur ne ferait pas de même. Il devait surtout avoir besoin de se reposer après cet événement éprouvant.

Il semblait assez soucieux d'un coup d'un seul, je ne l'avais à vrai dire encore jamais vu de la sorte. Il répéta alors ce que j'avais demandé et d'un coup se dévoila comme à son habitude. Je le laissais parler à sa guise écoutant chacun de ses mots avec attention avant de froncer les sourcils lorsqu'il parla alors de vouloir mettre fin à sa vie pour une question d'honneur. Je comprenais cette notion mais ce n'était pas du tout en accord avec ma manière de faire. Je détestais depuis ma naissance cette manière absurde de penser et surtout de voir les choses... L'on nous avait offert une vie dans un but précis et le sien était déjà fixé depuis la disparition de son père... Lorsque la rencontre se fit j'étais assez jeune et j'étais présente je savais que mon père avait pour objectif de m'unir à notre seigneur et j'avais plutôt prit la place de confidente avec le temps bien que je devais avouer une attirance je n'en avais jamais fait part tout simplement car je trouvais cette pensée déplacée vu la confiance qu'il pouvait avoir en moi. Je posais alors assez bruyamment ma tasse me relevant alors et allant alors ranger la lame comme osant le défier et faisant ce que je savais faire de mieux le conseiller et être présente à ses cotés pour arriver à son but ultime...

"Êtes vous idiot de vouloir mettre votre vie en danger... La stratège n'a aucunement place dans cette conversation, cette fois ci c'est en tant qu'amie et surtout votre confidente que je vais agir... Avec toute la franchise dont je vous ai toujours fait part et le respect que je vous témoigne... Votre place n'est guerre sous terre parmi les morts mais bel et bien parmi les vivants... Vous êtes déshonorés? Alors allez donc faire taire tout les mécréants et montrez que vous êtes digne de tout ce dont ce monde possède, car oui vous l'êtes... Sinon je n'aurais jamais accepté de vous suivre depuis toutes ces années..."

Je le regardais alors ayant agiter mes mains devant moi pendant mon explication. Je venais alors m'asseoir de nouveau devant lui afin de pouvoir le regarder droit dans les yeux comme je l'avais toujours fait n'ayant aucune crainte qu'il se fâche ou même qu'il s'énerve suite à mes remarques ou bien même mes idées. Je ne voulais le voir mourir pour deux raisons: celle du coeur mais également celle de la raison. Aimer était certes une bonne raison, mais vouloir le bien du peuple et montrer surtout que notre seigneur était loin d'être aussi infirme que certains pouvaient le penser était assez important à mes yeux. Je soupirais alors doucement fermant les yeux cette fois en commençant à parler et les ouvrant en plein milieu de ma phrase, souriant comme toujours et cachant la moindre émotion:
"Ne pensez vous pas qu'il serait trop tôt pour vous d'aller rejoindre nos défunts père après tout ce qu'ils nous ont inculqué? Que nous ne devrions pas gâcher notre vie mais surtout faire avancer le peuple qui vous suit et croit en vous? De plus qui vous remplacerez suite à votre disparition vu que vous n'avez guère d'héritier... Je sais bien que vous n'y pensez guère, mais cela reste tout de même une question que chacun se poserait... "

Je ne parlais pas souvent de ce sujet car je savais très bien que cela n'était guère son objectif premier. Mais elle restait une question que le peuple soulèverait avec sa disparition... Je le regardais alors assez sérieusement malgré mon sourire et entendit alors des bruits derrière les portes, je savais que c'était un servant qui apportait le repas, je toussotais avant de lui indiquer de laisser devant la porte. Je me levais alors allant chercher le plateau pour le poser devant Musashi et attendait qu'il se serve en premier pour le suivre.

Du temps, des événements c'étaient déroulés pendant cette longue absence de notre seigneur. J'étais restée à notre campement en compagnie de son chef de guerre, un ami de longue date que j'appréciais et respectais. Je passais le plus claire de mon temps avec les clans ninja ayant rejoins notre cause à voir ce qui pouvait être fait pour nos futures stratégies mais également si le moral était bon. Deux mois à protéger notre campement, enfin il en était surtout pour le premier. Nous avions subit pas mal d'attaques de Yokai dont nous ignorions les déplacements ainsi que la provenance, il fallut peu de temps avant que notre chef de guerre ne réagisse et me demande alors de prendre les décisions qui allaient s'imposer lorsqu'il serait parti... Me rappeler de tout cela m'énerver assez car je n'aimais guère gérer l'intégralité de notre campement et encore moins donner des ordres en dehors du champs de bataille. Beaucoup de choses à retenir et surtout à gérer. Il était revenu après une semaine d'absence un infime partie d'homme était mort au combat, nous avions tout de même quelques blessés. J'étais restée à attendre pendant tout ce temps l'un des autres stratège étant parti avec lui pendant tout ce temps. Nous étions alors deux dans le campement à "gouverner". Perdue dans mes pensées et surtout mes réflexions je n'avais même pas toucher à la nourriture et n'avais pas non plus répondu à ses questions. Je fini par délier ma langue et laisser fuser les mots:

"Nous avons subit quelques attaques, des villageois ainsi que certains soldats sont morts. Votre remplaçant a donc juger bon de contre attaquer afin d'éradiquer le problème à la source, il est donc parti une semaine durant au combat avec l'un des stratège. Nous avons subit peu de perte mais surtout protéger vos terres... J'ai du rester ici et ordonner selon les notes laissées... "

Je baissais alors le visage prenant alors nourriture dans le plat juste devant nous. J'étais l'un des rare personne à pouvoir me permettre de manger sur le même plateau que lui et surtout l'un des seules à pouvori parler aussi franchement sans avoir peur d'une quelconque punition. Je savourais alors chacun des plats que l'on nous avais apporter. Je prenais alors cette fameuse soupe qui était servi en accompagnement posant ma main sous celle ci et l'autre autour du récipient. Je laissais alors le silence s'abattre ne sachant que dire de plus. Il n'était pas parlant cette fois mais il avait surtout cette mine que j'avais peu connu, celle de la fatigue. Je soupirais alors baissant un peu les épaules avant de finir la soupe et poser le récipient relevant par la même occasion le visage:

"Avez vous d'autres questions? Et que puis je faire pour vous aider à vous soulager?"

Je parlais effectivement de soulagement, il semblait souffrir le martyr avec cette blessure, peut être y avait il un moyen de rendre cette douleur un peu moins forte en lui faisant alors penser à autre chose. Autant par le chant que par la musique ou même les massages.

L'héritier... Si cela ne tenais qu'à moi je me serais proposée pour le porter quitte à ce que ce ne soit que dans ce but. Je le regardais alors fermant les yeux un cours instant, j'étais en train de l'imaginer avec un enfant lui courant après me disant que cela ne collait absolument pas avec lui. Je souriais alors assez tristement en finissant par me lever à mon tour pour poser finalement ma main sur son bras restant à ses cotés répondant alors avec toute franchise:

"La décision pour l'héritier vous appartient, à vous et vous seul Musashi... Je n'ai guère le droit d'intervenir dans votre décision... Il n'en est qu'à votre décision de choisir celle qui portera votre héritier... Sachez juste que je serai présente quoi qu'il vous arrive de faire."

Je restais alors à coté de lui ma main toujours posée sur son bras. J'avais doucement tourné le visage vers le ciel regardant alors la lune. Cela faisait un moment que nous n'avions passé du temps ensemble et surtout à ne pas parler de guerre ou même de stratégie. Je fini par me détendre totalement, j'avais également besoin de quelques jours de repos. Pourtant je ne pouvais pas m'empêcher de m'en faire largement plus pour son état que le mien malgré le surmenage dont j'avais fait part ces derniers temps. Je soupirais alors de nouveau me sentant pour une fois inutiles sur le sujet. Je n'osais clairement pas lui dire ce que j'avais sur le cœur ce n'était pas le moment pour cela et pourtant... Je retirais alors me main de son bras passant alors mes deux mains dans le dos.